Harcèlement moral au travail : 12 exemples concrets
Vos conditions de travail se sont considérablement dégradées suite à des agissements malveillants et répétés de la part de l’un de vos collègues ou supérieurs ? Vous vous sentez fragilisé par la situation mais ne savez pas comment qualifier ce comportement que vous jugez injustifié ? S’agit-il de harcèlement moral ? Voici 12 cas concrets de harcèlement moral au travail qui vous aideront à faire le point sur votre situation.
Le harcèlement a pour effet de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.
12 cas concrets de harcèlement moral
Au travers d’exemples concrets, nous vous aidons à déterminer ce qui peut constituer un harcèlement moral afin de ne pas le confondre avec la pression inhérente à votre activité. Une telle confusion vous exposerait, en cas de dénonciation abusive, à des sanctions.
1. Dénigrement et brimade
En l’espèce, le salarié avait reçu des ordres et des critiquesd’une salariée qui se serait comportée comme sa supérieure et lui aurait lancé des quolibets. Elle avait aussi été destinataire de courriers “insistants” de son employeur.
La Cour de cassation a retenu la nécessité d’une réalité d’actes répétés et injustifiés caractérisant une violence morale et psychologique de nature à nuire au salarié pour pouvoir caractériser dans cette affaire, une faute imputable à l’employeur constitutive d’un harcèlement moral (1).
2. Critique injustifiée
Le supérieur hiérarchique de la salariée s’était livré de manière répétée et dans des termes humiliants à une critique de l’activité de cette dernière, en présence d’autres salariés (2).
3. Humiliation publique
Propos blessants et humiliants proférés de manière répétée par un supérieur hiérarchique (3).
4. Mesure vexatoire
Le salarié avait fait l’objet de multiples mesures vexatoires, telles que l’envoi de notes contenant des remarques péjoratives assénées sur un ton péremptoire propre à le discréditer, des reproches sur son “incapacité professionnelle et psychologique” et sa présence “nuisible et inutile”, le retrait des clés de son bureau, sa mise à l’écart du comité directeur, la diminution du taux horaire de sa rémunération. La Cour de cassation a retenu que ces faits ne pouvaient être justifiés dans l’exercice par l’employeur de son pouvoir de direction (4).
Vous pensez être victime de harcèlement ? (suite…)